Ducray France
Ducray France
Ducray France
Ducray France
L’eczéma du bébé est une maladie de peau très courante et particulièrement gênante au quotidien. Lorsque des plaques rouges apparaissent sur le corps et sur le visage du bébé, c’est bien souvent toute la famille qui bascule dans l’eczéma : les parents s’inquiètent beaucoup et les questions fusent.
Sommaire
L’eczéma du nourrisson est le plus souvent un eczéma atopique aussi appelé dermatite atopique : une forme d’eczéma transmise génétiquement et caractérisée par la perte de la fonction de barrière protectrice de la peau.
En cas d’eczéma atopique chez le bébé, les lésions du corps touchent essentiellement les bras, les épaules, les cuisses, le ventre… Sur le visage, on retrouve surtout l’eczéma sur les joues du bébé.
Bébé a de l’eczéma sur le visage et cela fait peur aux autres parents à la crèche. Bébé a de l’eczéma sur le ventre et essaie de se gratter à travers ses petits vêtements. Bébé est couvert de plaques rouges, il pleure, il est ronchon, il gigote pour se frotter la peau et se soulager. Face à l’eczéma de leur bébé, les parents ne savent plus quoi faire, ils ne savent plus qui croire, ils ne dorment plus, ils cherchent des causes à l’eczéma de leur bébé, ils commencent à tout changer dans la maison, ils envisagent fortement de changer le lait…
Stop ! La première chose à faire est d’aller consulter un médecin : généraliste, pédiatre ou dermatologue selon le cas. Le médecin pose le diagnostic de dermatite atopique du nourrisson et prescrit les premiers traitements.
Le traitement de l’eczéma du bébé repose sur des crèmes à la cortisone à appliquer sur les plaques et des émollients à appliquer sur la peau saine.
Les parents sont en première ligne : ils appliquent les traitements conformément à la prescription médicale et sont attentifs à une éventuelle modification ou persistance des lésions malgré un traitement bien conduit. Si cela se produit, ils doivent de nouveau prendre rendez-vous avec leur médecin.
Dans la prise en charge de l’eczéma du bébé, l'hygiène est indissociable de l’hydratation de la peau. Le médecin ou le pharmacien peuvent guider dans le choix d’un produit lavant adapté à la peau atopique du bébé ainsi que dans le choix d’une crème pour l’eczéma du nourrisson.
Les savons traditionnels (savon de Marseille, savon d’Alep…) sont à base de produits naturels, sans conservateur, colorant ni parfum. A première vue, ils sont intéressants en cas d’hypersensibilité de la peau et « d’allergie à tout » mais du fait de leur pH basique ils ont tendance à assécher la peau et à détruire le film hydrolipidique (film protecteur à la surface de la peau). En cas d’eczéma, il est important d’effectuer des soins à pH physiologique.
Idéalement, les savons traditionnels doivent donc être remplacés par des savons surgras, des syndets (« savons sans savon ») ou des huiles lavantes, sans ingrédient allergisant ou irritant pour limiter le risque de sensibilisation et de réaction cutanée.
Concernant les adaptations nécessaires dans l'environnement de bébé en cas d'eczéma un seul mot d’ordre : le bon sens ! Rien n’est interdit, rien n’est imposé, et surtout aucune mesure ne permet à elle seule d’assurer la disparition pure et simple de la maladie. Si le bébé raffole de ses peluches, inutile de les lui enlever, il suffit de les laver régulièrement.
De même, si bébé boit son lait normalement et ne souffre d’aucun trouble digestif, inutile de changer de lait. Chez le bébé, l’eczéma d’origine alimentaire est finalement très rare et ne doit pas conduire à des régimes restrictifs et farfelus sources de carences.
L’eczéma de bébé constitue un bouleversement dans la vie d’une famille. Sans chercher à tout changer dans la maison, il est nécessaire d’adapter un minimum l’environnement de bébé. Non pas pour faire totalement disparaitre l’eczéma, mais pour limiter le risque de poussée. Rencontrer des professionnels de santé formés à la dermatite atopique du nourrisson et échanger avec d’autres parents, par exemple dans le cadre d’ateliers d’éducation thérapeutique, permet de se sentir moins seul et de mieux faire face à la maladie au quotidien.
