« Peut-on guérir de l’eczéma ? » : c’est l’une des questions les plus couramment posées au cours de la consultation médicale ou même en dehors de toute consultation.
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Dans la grande majorité des cas, l’eczéma atopique apparait au cours de la première année de vie, et disparait dans 50% des cas vers l’âge de 5-6 ans. Pour autant, parler d’une véritable «guérison» est sans doute inapproprié car la peau ne change pas de composition et garde en particulier ses défauts d’étanchéité: la peau reste sèche et/ou sensible.
De même, l’atopie désigne une prédisposition à développer certaines maladies. En grandissant, l’enfant n’a plus d’eczéma mais peut tout à fait souffrir d’asthme, de rhinite ou de conjonctivite. C’est la marche atopique difficile à prévoir car chaque individu ne présentera pas forcément toutes les manifestations de l’atopie.
L’eczéma peut réapparaitre à l’âge adulte, après des années voire des dizaines d’années de rémission.
Pour d’autres formes d’eczéma comme l’eczéma de contact, l’éviction nette et définitive de la substance allergisante entraine un arrêt des poussées. Mais si un nouveau contact se produit avec la substance, les plaques d’eczéma réapparaissent. Là encore, parler de « guérison » n’est donc pas très adapté.
L’une des idées importantes à retenir dans l’eczéma est son caractère chronique et récidivant. Cette idée peut grandement perturber les parents au moment du diagnostic et nécessite une information adaptée.
Les poussées correspondent aux phases actives de la maladie, tandis que les rémissions sont des phases d’accalmie ou de latence.
Les traitements locaux ne permettent pas de guérir de l’eczéma. Ils sont là à la fois pour enrayer rapidement l’inflammation et les démangeaisons au cours des poussées et pour renforcer la peau au cours des phases de rémission, afin de limiter ou d’espacer l’apparition de nouvelles poussées.
